Grâce à un article militant et féministe écrit au vitriole par un pigiste de libération , ma curiosité fut décuplée, et je visionnais “Alpĥonse”. Cette série se trouve à l’extrémité de mes habitudes télévisuelles.
Une série pour réfléchir ?
Quèsaco : C’est l’histoire de Alphonse : un homme raté, soumis, emprisonné dans un mariage qui aide son père dans son métier : gigolo. Dans ses aventures érotico-tumultueuses, Bedos dépeint une société malade de ses blessures émotionnelles, vivant dans le passé. L’auteur critique subtilement la vie mélancolique et toxique vécues aussi bien par des femmes que des hommes.
Les acteurs : Le trio magique est formé par Pierre Arditi, Charlotte Gainsbourg et Jean Dujardin. Ils sont à la fois déconcertants , attachants et émotifs. Autour gravitent des personnages de seconds rôles puissants tels que Nicole Garcia, Marie-Christine Barrault (ma préférée en veuve ), Luzana Azabal (décomplexée dans un rôle inhabituelle) et Laura Morante. Elles renforcent le jeu du trio principal grâce à leur intelligence artistique .
Et que dire du scénario ? Il rebondit grâce à des scènes cocasses , à son intelligence, et à sa finesse. L’histoire engendre des questions sur nos souffrances émotionnelles. Ces dernières et le carcan quotidien sont le leitmotiv de cette série ….fabuleuse. Le seul point négatif que je reproche est la scène hilarante de la cocaïne qui peut être prise pour un plaidoyer de la drogue.

Merci Libération !!!!
« Je me suis régalé. Depuis l’affaire de Sébastien Riffault dont vous n’avez point publié son droit de réponse, je pense que le militantisme a remplacé le journalisme dans votre journal. Dans votre article, vous ne critiquez pas la série mais bien Nicolas Bedos. Lorsque je déguste un vin de Jacques Carroget, Christian Binner ou Isabelle Perraud, vais-je critiquer la personne ou le vin ? Même si avec ces trois personnes, nous avons un avis différent sur l’affaire Sébastien Riffault, je serai concentré non pas sur les différents que j’ai avec elles mais bien sur le vin. Je serai à la fois objectif et impartial. Si Nicolas Bedos est coupable, il sera condamné; donc laissons la justice opérer. «
Nos blessures émotionnelles qui deviennent des toxines…..(à lire)
Le réalisateur met en évidence les personnes qui ne se guérissent pas des blessures de vie. Ces traces indélébiles se transforment en regret, en amertume et en toxicité psychique, et gangrènent notre monde surtout sur les réseaux sociaux où l’empathie, la bienveillance et la compassion sont portées disparues . Alors, ces sensibles à fleur de peau libèrent leur ego de leurs meurtrissures anciennes en toute impunité par des commentaires acerbes ou autres rumeurs nauséabondes.
Cette série nous questionne sur la vie :
Les acteurs principaux évoluent tout au long des épisodes grâce à leur expérience de leur nouvelle vie. Alphonse s’épanouie dans son nouveau métier et sa femme expérimente sa bisexualité. En visionnant cette série, je me suis remémoré Fabrice Luchini “ le couple dans le mauvais est pour se fuir soi. C’est-à-dire, l’individu totalement incomplet cherche dans l’autre la complétude. C’est-à-dire en gros un couple c’est deux individus pas finis qui inventent un troisième individu qui est le couple. Alors ils ne savent pas qui ils sont, mais ils sont quelqu’un, puisque sont le couple.”

Leurs changements de leur quotidien permettent une nouvelle éclosion. Ils réinventent leur nouveau soi, ils se rééquilibrent ensemble.
Cette série confirme des questions que je me pose depuis longtemps :
– Sommes-nous tous nés pour vivre en couple et avoir des enfants?
– Doit-on changer nos mentalités et devenir plus ouvert ?
– Le couple est-il un système patriarcal où l’on enferme les gens ?
-Est-ce que les hommes doivent changer par rapport aux plaisirs des femmes ? Combien de femmes ont réellement du plaisir sexuellement avec les hommes ? La sexualité article à lire !!!
Je ne pense que pas que la série soit ni dégradante pour la femme et ni misogyne. Cependant, elle critique la vie quotidienne de certains et certaines implantées dans un marasme amovible. Bedos est un grand réalisateur et un bon meneur de comédien. Bravo à lui. Si il est coupable de viol, laissons faire la justice. Ne mélangeons pas tout !!!
Crédit photo @primevideo